Cette belle maison victorienne est située au coeur du village de Saint-Faustin, face à l’église patrimoniale et de la maison des arts et de la Culture. Construite à la fin du siècle dernier (1890), elle fut tour à tour magasin général et bureau de poste.
Propriété de Philomène Gareau puis de Hector Côté marié à Deliska Guindon puis, de Léopold Thisdale marié à Adélia Loiseau. En septembre 1928, elle fut vendue à Hormidas Sarrazin, marié à Aurore Lecompte, il eut un fils, Jean-Marc, né en 1931. Cette maison abrita alors un bureau de poste, un restaurant, un terminus d’autobus et un salon de barbier ainsi qu’une salle de danse où se sont fréquentés de nombreux couples de Saint-Faustin.
Rue de la pisciculture au début du siècle
C’était, dit-on, le rendez-vous après la messe du dimanche. Les gens venant de Lac Supérieur et de Lac Carré à cheval, étanchaient leur soif avant de retourner. Plusieurs familles vivant actuellement à St-Faustin et dans la région sont issues de ces rencontres. Monsieur Sarrazin avait la réputation d’être un homme de coeur, généreux et fier de son village.
En 1952 il décide de quitter Saint-Faustin pour s’installer à Montréal. Il échange avec monsieur Armand O. Lampron sa maison, qui fait aussi office de commerce, contre une maison appartement. Les Lampron s’installent à Saint-Faustin avec leurs enfants et exploitent le bureau de poste. Quelques années plus tard, le père meurt subitement. C’est Jean-Guy, le fils, qui lui succède jusqu’à ce que le gouvernement fédéral bâtisse un bureau de poste un peu plus loin. Jean-Guy rénove la maison, y fait des logements et vend à Ginette Lupien et son mari, Yvan Deschambeault qui eux, la modernisent et louent les deux autres logis. Ce dernier opérera un bar dans l’ancien bureau de poste.
Rue de la pisciculture dans les années 30 – 40
En 1991, Odette Bélanger, commerçante à Saint-Jovite, achète le triplex comme maison à revenu pour sa retraite. En 1993, elle s’installe dans le grand appartement avec Jean-Marie Noël et leur fille Iris. Elle ajoute une pièce vitrée côté sud faisant ainsi entrer la lumière et donnant vue sur le Mont Blanc, puis elle enlève le préfini des murs et découvre les planchers d’origine. Elle décide d’y ouvrir un B&B à la fin de 1994 après avoir récupéré les deux autres logis. En 1996, tout l’extérieur est refait. On enlève le parement pour découvrir le déclin de bois. Les balcons de fer forgé sont remplacés par des galeries de bois tourné, les portes de métal par des portes de bois empruntées à d’autres demeures anciennes et les moulures sont refaites sous les combles, dans les corniches ainsi qu’autour des fenêtres.
En 1998, l’auberge devient « La Bonne Adresse » et peut héberger jusqu’à 18 personnes. C’est aussi à cette époque que le service de la table d’hôte est ajouté pour le souper, le soir. En 1999, avec trois autres auberges, le regroupement « Nos Belles Auberges d’Autrefois » voit le jour et remporte une mention d’excellence avec Agricotours. Il gagne aussi le prix de la promotion touristique des Laurentides dans le cadre de la mise sur pied d’un réseau de maisons ancestrales à caractère historique qui offre un activité vélo de quatre (4) jours et qui relie les auberges participantes entre elles bordant la piste linéaire « le P’tit Train du Nord ».
facade avant du gite La Bonne Adresse
Au printemps 2001, Martine Bourdon et Paul-H. Pichet deviennent les nouveaux propriétaires. Paul, expert comptable de Montréal, et Martine, anciennement secrétaire de direction pour une institution financière de Montréal, relèvent le défi de recevoir et choyer les invités. Martine, avec ses origines françaises apporte une touche personnelle aux repas. Le décor de plusieurs chambres est refait, et le mobilier subit quelques modifications. La literie est également rafraîchie.
Au printemps 2003, le gite trouve de nouveaux propriétaires, Florence Delespierre et Bruno Jarry, tous deux d’origine française. Ils cherchaient un petit coin de paradis au Québec pour animer un gite, et ce rêve s’est réalisé à travers « La Bonne Adresse ». Lieu de quiétude et de ressourcement, ils désirent faire partager cette atmosphère au voyageur de passage dans cette belle contrée. Le Gite « La Bonne Adresse » est classifiée gite 3 soleils à partir de l’hiver 2003. Les années suivantes sont consacrées à la décoration intérieure et à créer une atmosphère relaxante, en particulier, par l’installation d’un combustion lente dont la flamme des buches fait la joie de nos skieurs. Ces améliorations sont reconnues par l’hotellerie québécoise en nous décernant une quatrième étoile en Aout 2005.
C’est en 2010 que Jérôme , Vanina et leurs deux filles décident de tenter une nouvelle aventure, en vendant leur boulangerie et en quittant les Alpes Françaises pour s’établir dans les Laurentides et relever un nouveau défi en devenant les nouveaux propriétaires du Gîte La Bonne Adresse.
Au fil des années, avec beaucoup d’amour et de travail, Jérôme et Vanina rénovent et embellissent la maison tout en gardant le cachet de cette belle Victorienne.
Bienvenue chez nous !
Thérèse et Gérald